Travaux en cours
et ça va durer...
l'Épaule
Exercice Autonome de Mobilisation Passive de l’Épaule
Cet exercice de mobilisation passive a comme objectif la récupération de la souplesse de la capsule articulaire inférieure.
Il sera employé exclusivement sur l’indication de votre kinésithérapeute ou de votre médecin.
Si les instructions dans cette fiche ne sont pas suffisamment claires, demandez conseil à votre kinésithérapeute.
Le principe de cet exercice d’assouplissement est d’étirer progressivement la zone de la capsule articulaire qui se retrouve en bas de l’articulation. Normalement on devrait y retrouver une poche qu’on appelle le récessus inférieur dont le rôle c’est d’assurer la réserve de longueur capsulaire nécessaire pour lever le bras.
Après une immobilisation ou tout simplement après une longue période douloureuse qui vous a empêché de lever le bras, cette réserve de longueur sera perdue. Ainsi, quand on a cette partie de la capsule raide, une fois qu’on essayera de lever le bras elle se mettra en tension et empêchera l’humérus de s’écarter davantage.
Le schéma de cet exercice est tout simple – on doit essayer de lever l’humérus autant qu’on peut par rapport à l’omoplate afin qu’il étire la partie de la capsule rétractée. Le problème qu’on va rencontrer c’est que l’omoplate est un os parfaitement mobile et si votre raideur est un poil résistante, à partir d’un certain angle d’élévation l’humérus mettra en tension la capsule et au lieu de l’étirer, il remorquera à l’aide de celle-ci l’omoplate.
Ceci explique l’échec des étirements tels que «l’araignée sur le mur» ou la poulie, car si on laisse l’omoplate suivre le mouvement, on n’obtient pas un rallongement progressif de la capsule articulaire mais plutôt des étirements des muscles qui fixent l’omoplate sur la cage thoracique.
Alors il devient indispensable, afin qu’on puisse atteindre notre objectif, d’empêcher l’omoplate de suivre. Votre kinésithérapeute sera alors amené de le faire par un moyen de son choix, soit en vous couchant sur le dos sur la table de massage, soit en la tenant avec sa main.
Entre les séances d’étirements au cabinet, il convient d’appliquer des petites séries d’étirements chez soi, trois ou quatre fois par jour, quelques minutes à chaque fois.
Votre seul moyen de bloquer l’omoplate c’est de le fixer entre le poids de votre cage thoracique et un plan relativement ferme tel un tapis épais ou un tapis de yoga. Le matelas de votre lit le laissera probablement s’échapper.
Pliez le coude, attrapez le poignet du membre supérieur qu’on doit mobiliser avec l’autre main et relâches complètement le bras malade. Votre capacité de le relâcher complètement sera le seul facteur déterminant du succès de cet exercice (ça et votre persévérance).
Levez lentement votre bras malade en vous servant exclusivement de l’autre main jusqu’à ce que vous ressentez la résistance quelque part en profondeur, entre votre axile et la face antérieure de l’épaule. C’est l’endroit ou vous devriez ressentir la douleur et vous pouvez y aller contre, selon votre tolérance. L’étirement consiste a aller jusqu’au point douloureux ou même au-delà si vous pouvez, et tenir cette position pendant quelques secondes à la fois.
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Si, en faisant cet exercice vous ressentez une douleur au niveau de l’espace sous acromial, c’est un signe que votre deltoïde du coté de l’épaule raide n’est pas relâché et il participe à l’élévation du bras. Il faut absolument éviter ce phénomène et si vous n’arrivez pas a relâcher, cet exercice peut réactiver la douleur sous acromiale même entre les séances.
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Ramenez votre bras malade dans la position de départ toujours à l’aide de la main opposée.
Répétez pendant quelques minutes par séance, trois ou quatre séances par jour.
Une fois que vous vous remettez debout, il ne devrait y rester aucune trace douloureuse. Vous devriez constater d’un jour à l’autre que votre amplitude progresse gentiment, mais cette progression sera lente, alors il faut s’armer de patience.
Il se peut que votre omoplate s’échappe quand même quand vous arrivez à la limite de la tension de la capsule. Ceci arrive à cause de la position des deux omoplates sur la face postérieure de la cage thoracique qui n’est pas tout à fait à l’arrière, mais orientée à environ 30° oblique sur le coté. Vous pouvez alors mettre un coussin ou une serviette roulée sous l’épaule de l’autre coté, ceci vous permettra de bien verrouiller votre omoplate entre le sol et le poids de la cage thoracique.